Autour du cœur
Le cœur, siège ambigu des sentiments.
En Genèse 34, 3, Sichem tombe amoureux de Dinah « et parle au cœur, וַיְדַבֵּר עַל־לֵב, WYDBR ŒL-LB, VaYedaber ‘al-Lev » de la jeune fille.
En Exode 9, 12, l’Eternel endurcit « le cœur (אֶת־לֵב, AT-LB, Ète-Lèv) » de Pharaon, tandis que les Dix Plaies s’abattent sur l’Egypte.
Pourquoi ne pas imaginer que le mot לֵב, LB, Lev, cœur, soit l’origine lointaine du « J’aime » anglais « I Love » ?
Alors que, dans nos cartes à jouer, le cœur est rouge, couleur du sang, le cœur hébraïque est plutôt blanc, לָּבָן, LBN, Lavane, couleur du lait, חָלָב, ELB ‘Halav. L’évocation, ici, serait celle du sein maternel : LB-BN, Lev-Ben, Cœur-Fils…
לָּבָן, LBN, Lavane, blanc, comme les briques de la Tour de Babel. Et חָלָב, ELB ‘Halav, lait, comme en Exode 3, 8 où apparaît la formule qui qualifie la Terre Promise de « pays où coulent le lait (חָלָב, ELB, ‘Halav ) et le miel ». Et comme en Exode 23, 19, où est prescrite la séparation des aliments carnés et lactés : « Tu ne feras pas cuire un chevreau dans le lait de sa mère (בַּחֲלֵב אִמּוֹ, BELB AMW, Ba’Halav Imo) ».
Je sais, il y a aussi כֶּלֶב, KLB, Kèlèv, chien, d’où vient, par l’arabe, « Clebs ».
6 avril 2022 à 18:43
En hébreu dans le Texte.
Sommaire
Voir aussi :
*Translittération
*Le Précepteur. Comment Moïse entreprit la Bible (Bookelis)
*Aperçu sur Amazon
*Recension par Jean-Pierre Allali