Père qui aime bien châtie bien
Dans le Midrash Rabba, le premier verset de l’Exode – et de la parasha Chemot – donne lieu à un surprenant commentaire sur le thême « Qui aime bien châtie bien ».
Exode 1,1 :
Voici les noms des Enfants d’Israël qui viennent en Égypte avec Jacob, l’homme et sa maison, ils viennent (אִישׁ וּבֵיתוֹ בָּאוּ, AYS WBYTW BAW, Ish OuVeyto Baou)
Midrash Rabba sur l’Exode :
Voici ce qui est écrit : Celui qui ménage sa baguette hait son fils, mais celui qui l’aime cherche à le corriger (Proverbes 13,24). D’ordinaire, celui qui apprend qu’un quidam a frappé son fils, ne sera pas loin d’ôter la vie au quidam en question. S’il en est ainsi, que signifie Qui ménage sa baguette hait son fils ? Ce verset veut nous apprendre que celui qui s’abstient de corriger son fils l’entraîne sur le chemin du mal, si bien qu’en fin de compte, ce père en viendra à haïr son fils.
Suit un long développement sur les cas de pères trop indulgents, Abraham avec Ismaël, Isaac avec Esaü, David avec Absalom et Adonias, puis sur le comportement exemplaire de l’Éternel avec les Enfants d’Israël.
Un père qui châtie son fils l’amène à plus d’amour à son égard et il l’honore, ainsi qu’il est dit :Châtie ton fils, et il te laissera en repos, Et il fera les délices de ton âme (Proverbes 29, 17), ainsi qu’il est dit :Corrige ton fils tant qu’il y a de l’espoir (Proverbes 19,18). Il amènera son fils à l’aimer davantage ainsi qu’il est dit : celui qui l’aime cherche à le corriger (Proverbes 13, 24) ; puisqu’il le châtie, c’est qu’il l’aime.