Les mensonges de la procréation
Au début de l’histoire de Tamar, Genèse 38,5 précise le lieu de la naissance du troisième fils de Juda : כְזִיב, KÇYB, Kezibh.
Rachi fait remarquer que la racine כְזִב, KÇB signifie « mensonge, fraude ». D’ailleurs, le deuxième fils, lui, est un célèbre fraudeur, אוֹנָן, AWNN, Onan.
Cette même racine KÇB se retrouve dans le nom de la Madianite Kozbi כָּזַבִּי, KÇBY, qui s’accouple à l’Israélite Zimri avant que Pin’has les transperce tous deux de sa lance, en Nombres 25, 15-18
Une autre occurrence, enfin, est d’ordre historique : le prétendu Messie Bar Kokhba était également nommé Bar Kezibha, officiellement en raison de son origine de la ville de Kezibh. Cette appellation, « Fils du mensonge », est plus vraisemblablement un surnom qui aurait été donné au faux Messie, une fois son imposture révélée (1).
De toute éternité, les mystères – d’essence divine – de la procréation et de la filiation ont laissé une large place au mensonge et à la fraude.
(1) Lucette Huteau-Dubois : « Les sursauts du nationalisme juif contre l’occupation romaine : de Massada à Bar Kokhba « , Revue des études juives, 1968, p.176.
3 juillet 2022 à 23:04
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