Plus et moins
En Genèse 30, 23, Joseph naît, onzième fils de Jacob et premier fils de Rachel, jusque là stérile.
Celle-ci s’écrie : Elohim a ôté (אָסַף, AXF, assaf ) ma honte. Au verset suivant, cette racine ֹסֵף XF (Samek – Péh) justifie le nom de Joseph :
Et elle lui donna le nom de Joseph (יוֹסֵף, YWXF, Yossef), en disant: Que l’Eternel m’ajoute (יֹסֵף, YXF, yossaf) un autre fils !
Ce sera Benjamin, בִנְיָמִין, BNYMYN, à la naissance duquel elle ne survivra pas (Genèse 35, 18).
Le même verbe signifie « ôter » au verset 23 et « ajouter » au verset 24. En naissant, Joseph, tout à la fois, retire sa stérilité à sa mère et ajoute un frère à ses dix frères.
Cette même racine ֹסֵף, XF, ambivalente, ajouter/ôter, était apparue dans le verset Genèse 4,2 de la naissance d’Abel, après celle de Caïn : (Ève) ajouta pour enfanter (WTXF LLDT VaTossef Lalédet>) son frère Abel (הָבֶל, HBL, Hevel). Ève ajoute Abel, mais celui-ci ne naît que pour être assassiné, six versets plus loin.
Une composante bien connue du “blues de l’accouchée” est que l’enfant né n’est pas l’enfant rêvé ; toute naissance est pour la mère un don de Dieu, mais c’est aussi un renoncement à toutes sortes de rêves, ne serait-ce que parce que l’enfant est garçon ou fille, et n’est pas de l’autre sexe.
16 février 2022 à 18:58
En hébreu dans le Texte.
Sommaire
Voir aussi :
*Translittération
*Le Précepteur. Comment Moïse entreprit la Bible (Bookelis)
*Aperçu sur Amazon
*Recension par Jean-Pierre Allali