Judéopédia blog

En hébreu, « aîné, premier-né » se dit בְּכֹר, BKR, Bekor.

Exemple, Genèse 25, 13 :
Et voici les noms des fils d’Ismaël, par leurs noms, selon leurs générations: Nebayoth, premier-né (בְּכֹר, BKR, Bekor) d’Ismaël, et Kédar et Adbeel et Mibsam.

De là dérive BKRH, Bekorah, l’aînesse, le fait d’être l’aîné, mot décliné de diverses façons dans l’échange du droit d’aînesse d’Esaü contre le plat de lentilles de Jacob en Genèse 25, 32-34.

Jacob dit: « Vends-moi ce jour ton aînesse (אֶת־בְּכֹרָתְךָ, AT-BKRTK, Ète-Bekoratekha). » Esaü dit: « Voici, moi-même je vais mourir. Pourquoi ceci, l’aînesse (בְּכֹרָה, BKRH, Bekorah), pour moi ? » Jacob dit: « Jure-le moi en ce jour. » Il le lui jure et vend son aînesse (אֶת־בְּכֹרָתוֹ, AT-BKRTW, Ète-Bekorato) à Jacob. Jacob a donné à Esaü du pain et un bouillon de lentilles. Il mange, boit, se lève et s’en va. Esaü a méprisé l’aînesse (אֶת־הַבְּכֹרָה, AT-HBKRH, Ète-HaBekorah).

Plus loin, en Genèse 27, 36, Esaü – privé de la bénédiction paternelle par la ruse de Rebecca déguisant Jacob – fait un premier jeu de mots…
L’a-t-on appelé Jacob parce qu’il m’a déjà supplanté deux fois ?
… puis un second
Il a pris mon aînesse (אֶת־בְּכֹרָתִי, AT-BKRTY, Ète-Bekorati) et voici maintenant il prend ma bénédiction (בִּרְכָתִי, BRKTY, Birekati)

Au verset 38, Esaü demande : « N’as-tu qu’une seule bénédiction (הַבְרָכָה אַחַת, HBRKH AET, HaBerakha E’hat), mon père ? ». De fait, un père peut bénir plusieurs enfants, mais quoi qu’il fasse, de méme que nous n’avons qu’un seul père, un père n’a qu’un seul aîné.

Cet article a été publié le jeudi 2 septembre 2021 à 13:42 dans la catégorie Exégèse. Vous pouvez suivre les réponses à cet article grâce au flux RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse, ou un trackback à partir de votre propre blog.