À l’Est d’Eden
S’il y a un « Au-delà », il y a aussi un « En-deça ».
Le titre du roman de John Steinbeck, d’où est tiré le film d’Elia Kazan avec James Dean, fait allusion à Caïn et Abel, et plus précisément, au verset Genèse, 4, 16 :
L’Eternel mit un signe sur Caïn pour que quiconque le trouverait ne le tuât point. Puis, Caïn s’éloigna de la face de l’Eternel, et habita dans la terre de Nod, à l’orient d’Eden (קִדְמַת־עֵדֶן, QDMT-ŒDN, Qidmat-Eden).
Deux versets précédents associaient déjà l’Orient au Jardin d’Eden.
Genèse 2, 8 :
Et l’Eternel Dieu planta un jardin en Eden à l’Orient (גַּן־בְּעֵדֶן מִקֶּדֶם, GN-BŒDN MQDM, Gan-BeEden MiQdem), et il y plaça l’homme qu’il avait formé.
Genèse 3, 24 :
Il chassa l’homme, plaça à l’Orient du jardin d’Eden (מִקֶּדֶם לְגַן־עֵדֶן, MQDM LGN-ŒDN, Miqdem LeGan-Eden) les chérubins et la lame flamboyante du glaive qui tourne, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
L’Est, c’est le Levant, d’où le Soleil se lève. C’est aussi l’Orient, qui permet de « s’orienter ». Où est le Soleil « avant » qu’il se lève ? QDM, Qèdèm, “levant”, c’est “avant”.
Comme tout criminel, Caïn est confronté à son origine.
Voir aussi :
Les quatre points cardinaux
Victor Hugo : La conscience
17 novembre 2020 à 21:48
En hébreu dans le Texte. Sommaire