L’état civil, condition du recensement
La parasha Ki Tissa commence par l’énoncé de la règle fondamentale du recensement.
Exode 30, 12
כִּי תִשָּׂא אֶת־רֹאשׁ בְּנֵי־יִשְׂרָאֵל לִפְקֻדֵיהֶם וְנָתְנוּ אִישׁ כֹּפֶר נַפְשׁוֹ לַיהוָה בִּפְקֹד אֹתָם וְלֹא־יִהְיֶה בָהֶם נֶגֶף בִּפְקֹד אֹתָם׃
Quand tu feras le dénombrement général des enfants d’Israël, chacun d’eux paiera au Seigneur le rachat de sa personne lors du dénombrement, afin qu’il n’y ait point de mortalité parmi eux à cause de cette opération.
Commentaire de Rachi :
Le verbe nasso a ici le sens de : « recevoir », ainsi que le rend le Targoum Onqelos. Quand tu voudras « recevoir » le total de leur compte, pour savoir combien ils sont, ne les dénombre pas « par tête », mais chacun donnera un demi-shèqel. Tu compteras les sheqalim, et ainsi sauras-tu leur nombre.
On ne compte pas les hommes comme un troupeau de bétail. L’interdiction du décompte par tête va de pair avec la déclaration de l’identité du recensé.
Nombres 1, 18
Puis ils convoquèrent toute la communauté, le premier jour du second mois; et on les enregistra selon leurs familles et leurs maisons paternelles, en comptant par noms ceux qui avaient vingt ans et plus, chacun individuellement,
Commentaire de Rachi :
Ils ont produit des documents attestant de leur généalogie, et des témoins pour confirmer leur ascendance, afin que chacun puisse être enregistré dans sa tribu (Yalqout Chim‘oni Bamidbar 1, N° 584).
La déclaration du nom et de la filiation à l’état civil est un préalable au recensement. L’établissement de la liste électorale est un préalable à toute élection démocratique.
Voir aussi :
Montées de Ki Tissa (RMAN)
Lectures de Ki Tissa (GRJO)
Prononcer, énoncer, énumérer, analyser…
Le devoir d’être compté