Lectures de « Metsora »
Lèpres et quarantaines
1—Rishon Cohen Lev 14,1-12
La purification du lépreux suit le processus suivant : Le Cohen examine la personne hors du camp : Si elle guérie elle prendra deux oiseaux pour être offerts en sacrifice, selon un cérémonial bien établi, à savoir un oiseau dont le sang est mélangé à de l’eau vive, de l’hysope, du bois de cèdre et de la laine de couleur écarlate. Le Cohen asperge sept fois la personne atteinte de Tsaraate. Puis celle-ci doit laver ses vêtements et se tremper dans un Mikvé La personne devra demeurer alors hors du camp pendant sept jours à l’issue desquels, elle se trempera dans un Mikvé et le huitième jour, elle offrira deux agneaux en sacrifice, selon le cérémonial
2—Cheni, Lévi Lev 14, 13-20
Le Cohen procèdera à sa purification en aspergeant du sang des sacrifices sur le lobe de l’oreille droite, sur le pouce de la main droite et sur le gros orteil du pied droit, ensuite le Cohen versera de l’huile sur la paume de sa main gauche.
Il est évident que tous ces gestes rituels sont des symboles dont la signification immédiate nous échappe totalement, mais ils sont nécessaires pour la guérison et la purification des personnes atteintes de cette affection que l’on traduit par « lèpre ». Puis le Cohen offrira sur l’autel l’expiatoire(Hattat) et l’holocauste( Ola) et obtiendra pour lui l’absolution finale. Il sera pur
3 Chelishi Lev 14, 21-32
Cas d’un lépreux n’ayant pas les moyens d’offrir les sacrifices requis. Il pourra s’acquitter avec la moitié des offrandes .Comme précédemment, le Cohen procèdera à sa purification en aspergeant du sang des sacrifices sur le lobe de l’oreille droite, sur le pouce de la main droite et sur le gros orteil du pied droit, ensuite le Cohen versera de l’huile sur la paume de sa main gauche.
Puis le Cohen présentera une des tourterelles comme expiatoire et l’autre comme holocauste en plus de l’oblation Le Metsora obtiendra ainsi son expiation devant l’Eternel
4—Rvi’i Lev14,33-53
Lorsque le peuple sera sur sa terre, la Tsaraat pourra toucher les maisons également.
La lèpre des maisons nécessite également de l’intervention du Cohen. La procédure est plus longue, puisqu’il faut attendre un délai de sept jours à chaque étape de l’évolution de la lésion. Si des pierres sont contaminées, elles seront détachées du mur et jetées hors de la ville et seront remplacées. Si le Cohen rend impure la maison , tout le contenu en devient également impur. Il est donc conseillé de vider la maison avant la proclamation du verdict. Si la maison est déclarée atteinte de lèpre parce que les taches se sont partout répandues, la maison sera abattue et les matériaux dont elle était construite, seront déposés en dehors du camp. Mais si la lésion a disparu, le Cohen procède à la purification de la maison.
5—Hamichi Lev 14, 54—15,1-15
La Torah aborde l’impureté de l’homme atteint de gonorrhée, c’est-à-dire d’écoulements séminal et de celle de la femme, atteinte d’écoulements en dehors de ses règles. Cette impureté est contagieuse, en ce sens que tout ce qui est en contact physique, personne ou objet, avec une personne atteinte d’écoulement devient impur.
Guérie de son écoulement, la personne doit compter sept jours pour sa purification avant de se laver le corps et tout ce qu’elle porte et d’offrir le huitième jour un sacrifice par l’intermédiaire du Cohen.
6—Chichi Lev 15,16-28
Tout homme ayant une pollution devra laver son corps dans l’eau et sera impur jusqu’au soir. Toute étoffe ou toute peau sur lesquelles on trouvera de la matière séminale seront nettoyées à l’eau et resteront impures jusqu’au soir.
La femme ayant ses règles deviendra impure pendant sept jours et elle contamine tout objet qu’elle touche ainsi que la couche elle s’assied. Il est évident que le contact intime d’un homme avec une telle femme, communique l’impureté et oblige l’homme à se laver et à laver ses vêtements pour recouvrer sa pureté.
7—Chvi’i Lev 15,29-33
Au bout de huit jours de sa pureté , elle offrira deux tourterelles qu’elle apportera au Cohen qui obtiendra l’expiation devant l’Eternel.
Maftir Lev 15,31-33
La Torah recommande d’éloigner les Enfants d’Israël de toute impureté pour qu’ils ne meurent pas pour avoir souillé le Tabernacle qui est au milieu d’eux. Telle est la loi concernant l’homme malade d’une gonorrhée ou souillé par un épanchement et la loi concernant la femme malade par suite de son impureté périodique.
Haftara 2 Rois 7,3-20
L’histoire se passe du temps du prophète Elisée. Samarie, capitale du royaume du Nord, le royaume d’Israël dirigé par le roi Joram fils d’Acha ,est assiégée par le roi Ben Haddad de Syrie. Une grande famine s’installe dans le pays. A l’entrée de la ville, quatre lépreux mourant de faim, préfèrent tenter leur chance en s’infiltrant dans le camp ennemi. Or le camp des Syriens complètement abandonné, regorge de matériel et de nourriture. La nouvelle rapportée à Joram, laisse le roi sceptique. Mais, après vérification de l’exactitude de l’évènement, le roi charge son armée de poursuivre les Syriens qui s’étaient enfuis en complet désordre. Les Israelites sont heureux de s’approvisionner et selon la parole du prophète Elisée, « la double mesure d’orge se vendit un sicle… »
Le miracle annoncé par le prophète s’est réalisé grâce à une intervention divine qui jeta la panique dans le camp des Syriens. Samarie fut, pour quelque temps, sauvée de la destruction.
Voir aussi :
De la médisance à l’isolement