Lectures de « Tazria-Metsora »
Impuretés et purifications
1– Richone. Cohen Lev 12,1-23
Après la naissance d’un enfant, la mère doit observer une période de purification à l’issue de laquelle, elle apportera un sacrifice à l’entrée de la Tente d’assignation. Le huitième jour l’enfant mâle sera circoncis.
Lorsqu’un homme constate une irruption ou une tache blanche sur son corps, il devra se présenter devant le Cohen qui déterminera si l’infection est un cas de lèpre.
2—Chéni. Lévi Lev 12,24-39
La Torah énumère les cas de lésions provoquées par une brûlure, de plaies sur la tête ou sur le menton ou encore l’apparition d’une tache sur la peau. Dans tous ces cas, le Cohen doit examiner la lésion et décider de la nature de cette lésion en fonction de la profondeur ou de la couleur du poil qui y pousse. Si c’est un cas de lèpre, le Cohen fait enfermer le malade durant sept jours pour observer dans quel sens évolue la lésion.
3—Chelichi Lev 12,40-55
Cas d’un homme qui perd ses cheveux. Si une lésion fait irruption dans la calvitie, le Cohen l’examine pour la déclarer pure ou impure.
Si une personne est atteinte de lèpre, elle doit porter des vêtements déchirés, la tête nue, et crier en marchant « impure, impure », Puis elle demeurera hors du camp. La lèpre peut atteindre un vêtement de lin, de laine ou de cuir. Seul le Cohen peut en décider.
4—Rvi’i Lev 12,56-14,20
La purification du lépreux suit le processus suivant : Le Cohen examine la personne hors du camp : Si elle guérie elle prendre deux oiseaux pour être offerts en sacrifice, selon un cérémonial bien établi.
La personne devra demeurer hors du camp pendant sept jours à l’issue desquels, elle offrira deux agneaux en sacrifice, selon le cérémonial présidé par le Cohen.
5—Hamichi Lev 14,21-32
Cas d’un lépreux n’ayant pas les moyens d’offrir les sacrifices requis. Il pourra s’acquitter avec la moitié des offrandes .Comme précédemment, le Cohen procèdera à sa purification en aspergeant du sang des sacrifices sur le lobe de l’oreille droite, sur le pouce de la main droite et sur le gros orteil du pied droit, ensuite le Cohen versera de l’huile sur la paume de sa main gauche.
Il est évident que tous ces gestes rituels sont des symboles dont la signification immédiate nous échappe totalement , mais ils sont nécessaires pour la guérison et la purification des personnes atteintes de cette affection que l’on traduit par « lèpre ».
6—Chichi Lev 14,33-15,15
La lèpre des maisons nécessite également de l’intervention du Cohen. La procédure est plus longue, puisqu’il faut attendre un délai de sept jours à chaque étape de l’évolution de la lésion. Si la maison est déclarée atteinte de lèpre, elle est abattue et les matériaux dont elle était construite, sont déposés en dehors du camp. Mais si la lésion a disparu, le Cohen procède à la purification de la maison.
La Torah aborde l’impureté de l’homme atteint de gonorrhée, c’est-à-dire d’écoulements séminal et de celle de la femme, atteinte d’écoulements en dehors de ses règles. Cette impureté est contagieuse, en ce sens que tout ce qui est en contact physique, personne ou objet, avec une personne atteinte d’écoulement devient impur.
Guérie de son écoulement, la personne doit compter sept jours pour sa purification avant de se laver le corps et tout ce qu’elle porte et d’offrir le huitième jour un sacrifice par l’intermédiaire du Cohen.
7—Chvi’i Lev 15,16,33
La même procédure s’applique à la femme, qui comme l’homme rend impur tout lit ou siège ou objet sur lesquels elle s’assied. Il est évident que le contact intime d’un homme avec une telle femme, communique l’impureté et oblige l’homme à se laver et laver ses vêtements pour recouvrer sa pureté.
Maftir Lev 15,31-33
La Torah recommande d’éloigner les Enfants d’Israël de toute impureté pour qu’ils ne meurent pas pour avoir souillé le Tabernacle qui est au milieu d’eux. Telle la loi concernant l’homme malade d’une gonorrhée ou souillé par un épanchement et la loi concernant la femme malade par suite de son impureté périodique.
Haftara 2 Rois 7,3-20
L’histoire se passe du temps du prophète Elisée. Samarie– capitale du royaume du Nord, le royaume d’Israël dirigé par le roi Joram fils d’Achab—est assiégée par le roi Ben Haddad de Syrie. Une grande famine s’installe dans le pays. A l’entrée de la ville, quatre lépreux mourant de faim, préfèrent tenter leur chance en s’infiltrant dans le camp ennemi. Or le camp des Syriens complètement abandonné, regorge de matériel et de nourriture. La nouvelle rapportée à Joram, laisse le roi sceptique. Mais, après avoir fait vérifier l’exactitude de l’évènement, le roi charge son armée de poursuivre les Syriens qui s’étaient enfuis en complet désordre. Les Israelites sont heureux de s’approvisionner et selon la parole du prophète Elisée, « la double mesure d’orge se vendit un sicle… »
Le miracle annoncé par le prophète s’est réalisé grâce à une intervention divine qui jeta la panique dans le camp des Syriens. Samarie fut, pour quelque temps, sauvée de la destruction.
Voir aussi :
La purification de l’accouchée
De la médisance à l’isolement