Le cycle de lecture de la Torah
A Sim’hat Torah s’achève et reprend le cycle annuel de lecture de la Torah.
Dans les temps anciens, on lisait, pendant le shabbat, de brefs extraits de chaque partie de la Torah. En un deuxième temps, on décida de lire un minimum de 21 versets pendant le shabbat. La lecture de tout le Pentateuque durait ainsi entre 3 ans et 3 ans et demi. Cette pratique de lecture fut en vigueur en Palestine et en Égypte, tandis qu’à Babylone la lecture du Pentateuque se déroulait sur un an de Tichri en Tichri.
Le cycle triennal se retrouve dans quelques anciens midrashim palestiniens, surtout dans le Lévitique Rabba. On le retrouve aussi dans les premiers piyyoutim palestiniens (poésie liturgique) dont les thèmes sont conformes aux cycles de lecture pratiquée en Israël.
Le cycle annuel babylonien fut adopté en Diaspora mais le mode du cycle triennal persista ici et là. Le voyageur Benjamin de Tudèle raconte (env. 1165) que dans une synagogue du Caire, fréquenté par des juifs originaires d’Israël, le cycle triennal était toujours en vigueur. Maïmonide fait allusion à cette pratique, mais en précisant qu’elle n’est pas très répandue.
Source : Dictionnaire encyclopédique du judaïsme dir : Sylvie Anne Goldberg, Bouquins, Cerf/Robert Laffont, 1996. Article « Cycle triennal » p. 263
Voir : Chemini Atseret