David, Jonathan et la Nouvelle Lune
Quand un Shabbat tombe la veille de Roch-Hodesh, la néoménie, on lit une Haftarah particulière, tirée du Premier Livre de Samuel, mettant en scène David et Jonathan… et la Nouvelle Lune.
1Samuel, 20
5 – Et David lui répondit: Voici, c’est demain la nouvelle lune, et je devrais m’asseoir avec le roi pour manger; laisse-moi aller, et je me cacherai dans les champs jusqu’au soir du troisième jour.
18 – Jonathan lui dit: C’est demain la nouvelle lune; on remarquera ton absence, car ta place sera vide.
24 – David se cacha dans les champs. C’était la nouvelle lune, et le roi prit place au festin pour manger.
27 – Le lendemain, second jour de la nouvelle lune, la place de David était encore vide. Et Saül dit à Jonathan, son fils: Pourquoi le fils d’Isaï n’a-t-il paru au repas ni hier ni aujourd’hui?
34 – Il se leva de table dans une ardente colère, et ne participa point au repas le second jour de la nouvelle lune; car il était affligé à cause de David, parce que son père l’avait outragé.
Un excellent commentaire de cette Haftarah, par Yeshaya Dalsace, est visible sur Akadem. Il porte sur les rapports de David et Jonathan, amis et rivaux, et de ceux-ci avec le roi Saül, père de Jonathan. Mais il ne pointe pas le parallèle entre l’absence de David (il est à Bethléem) et celle de la lune, entre le signal des trois flèches donné à l’adolescent et l’incertitude sur le jour de réapparition du nouveau croissant : tôt ou tard la lune brillera.