Belzébuth, Seigneur des mouches
Le nom de Belzébuth apparaît quatre fois, sous la forme « Baal-Zeboub », au chapitre premier du Deuxième Livre des Rois.
2Rois, 1, 2-3 :
2 Akhazias tomba du balcon de sa chambre haute à Samarie, et se blessa grièvement. Il envoya des messagers, en leur disant : « Allez consulter Baal-Zeboub (בְּבַעַל זְבוּב, BBŒL-ÇBWB, BeBa’al-Zevouv), le dieu d’Eqrôn, pour savoir si je me remettrai de mes blessures ! »
3 Alors l’ange du Seigneur parla à Elie le Tishbite : (…) N’y at-il pas de Dieu en Israël, que vous alliez consulter Baal-Zeboub (בְּבַעַל זְבוּב, BBŒL-ÇBWB, BeBa’al-Zevouv), le dieu d’Eqrôn?
2Rois, 1, 6 :
(…) Un homme est monté à notre rencontre, et nous a dit: « Allez, retournez vers le roi qui vous a envoyés, et dites-lui: « Ainsi parle l’Eternel: Est-ce parce qu’il n’y a pas de Dieu en Israël que tu envoies consulter Baal-Zeboub (בְּבַעַל זְבוּב, BBŒL-ÇBWB, BeBa’al-Zevouv), dieu d’Eqrôn? C’est pourquoi tu ne quitteras pas le lit sur lequel tu reposes, car tu mourras ».
2Rois, 1, 16 :
(…) Ainsi parle l’Eternel: « Parce que tu as envoyé des messagers pour consulter Baal-Zeboub (בְּבַעַל זְבוּב, BBŒL-ÇBWB, BeBa’al-Zevouv), dieu d’Eqrôn, comme s’il n’y avait pas de Dieu en Israël dont on puisse consulter la parole, tu ne quitteras pas le lit sur lequel tu reposes, car tu mourras ».
En Isaïe 7, 18 et en Ecclésiaste, 10, 1, זְבוּבֵ, ÇBWB, Zvouv, est une onomatopée qui a le sens de « mouche ». « Baal-Zevouv », c’est le « Seigneur des mouches ».
16 juillet 2010 à 17:38
Le roi Ahzariah d’Israël est maudit par le prophète Élie pour avoir sollicité son oracle au lieu de s’adresser à l’Eternel. Sur la foi de ce passage, des théologiens et mystiques chrétiens l’ont identifié à Satan.
Baal, appellation commune pour les dieux, signifie «maitre» ou «propriétaire».
Zebûb ou Zoubeb, forme notée dans la Bible, signifie « volant », ce qui s’interpréter péjorativement par « Seigneur des mouches », ou par «Seigneur de ce qui vole».
Dans le même esprit, il peut être lu comme une corruption de Zabal, «immondice » ; « Seigneur de l’immondice » serait alors une appellation insultante donnée par les Hébreux à un dieu ennemi.
D’autres lisent Zeboul comme «élevé» ou «prince» ; Baal Zeboul signifierait alors « Maitre des Princes ».
C’est par le texte de Marc III:22 que Béelzéboul prend le visage de chef des démons, et est assimilé au Diable, et parfois à tort à l’un de ses « lieutenants ».
Hier, j’ai terminé le roman « Mat » de Ronan Bennett où Rozental se gratte sans cesse la tête pour se débarasser de mouches que personne ne voit.
Le héros, psychanalyste interprète ces mouches comme une manifestation de culpabilité entre son désir de suivre la Tradition et son addiction égoiste au jeu d’échecs.
16 juillet 2010 à 18:25
Je crois que « Zvouv » est une onomatopée imitant le bruit des guêpes et des moustiques. Peut-être qu’Eqron était-il un lieu marécageux, infesté de moustiques ?
Par ailleurs, « Deborah« , l’abeille et le frelon, associée à « Zvouv » en Isaïe 7, 18 est formée sur « Daber » la parole divine. Zvouv doit aussi avoir un sens positif, pourquoi pas « élevé » ou « prince » ?
Shabbat Shalom