Du père au fils
La parasha Toledot commence par une redondance :
« Voici les engendrements d’Isaac fils d’Abraham : Abraham engendra Isaac ».
וְאֵלֶּה תּוֹלְדֹת יִצְחָק, בֶּן-אַבְרָהָם: אַבְרָהָם, הוֹלִיד אֶת-יִצְחָק
WALH TWLDT YZEQ BN-ABRHM. ABRHM HWLYD AT-YZEQ
Vaélèh Toledot Yts’haq ben-Avraham. Avraham Holyid Ète-Yts’haq
Rachi explique cette redondance, en s’appuyant sur le traité Baba Metsia 87a : « Les moqueurs de l’époque disaient que c’est d’Avimèlekh que Sara était devenue enceinte, puisqu’elle était demeurée si longtemps avec Avraham sans avoir eu d’enfants. Qu’a fait le Saint béni soit-Il ? Il a modelé le visage de Yits‘haq à la ressemblance de celui d’Avraham, et tout le monde a pu ainsi témoigner que celui-ci était bien son père« .
Ceci éclaire la controverse entre judaïsme et islam, au sujet d’Isaac et d’Ismaël. Lequel est le « fils unique » ? Jamais il n’est précisé qu’Abraham « soit allé vers » Sarah comme Abram « est allé vers » Agar (Genèse 16, 4). Et pourtant, quoi qu’en pensent « les moqueurs », c’est bien Isaac qui est « fils d’Abraham ».
Voir aussi :
De la légitimité
Henri Cohen-Solal sur Akadem