Celui qui sauve une vie…
Dans son discours à l’Université du Caire, le Président Obama a dit :
« Le Saint Coran nous enseigne que quiconque tue un innocent tue l’humanité tout entière, et que quiconque sauve quelqu’un, sauve l’humanité tout entière. »
En effet, la sourate 5, verset 32, dispose (traduction de Chouraqui) :
Alors, pour les Fils d’Isrâ’îl, nous avons écrit ceci:
« Voici, qui tue quelqu’un
qui n’a tué personne ni semé de violence sur terre
est comme s’il avait tué tous les hommes.
Et qui en sauve un
est comme s’il avait sauvé tous les hommes. »
Comme on voit, le Coran cite ses sources : « les Benéy Israel« . Cette sentence figure en effet dans la Mishna Sanhédrin, 4, 3.
Dans les affaires criminelles, on effrayait les témoins […] en leur rappelant que contrairement aux affaires civiles, où l’accusé n’avait qu’à rembourser les dommages pour être pardonné, le sang de la personne exécutée, et celui de ses descendants jusqu’à la dernière génération, seraient « attachés » au responsable de son exécution, ainsi qu’on le trouve dans le cas de Caïn qui avait assassiné son frère (Genèse 4:10): « la voix des sangs (דְּמֵי, DMY, Deméy) de ton frère etc. », le sang et le sang des descendants. (Selon d’autres, « sangs » est au pluriel, car son sang s’était éparpillé sur les arbres et les pierres). C’est pourquoi l’homme a été créé unique, afin d’enseigner que celui qui détruit une vie, c’est comme s’il avait détruit le monde, et celui qui sauve une vie, c’est comme s’il avait sauvé le monde. Et aussi pour la paix parmi les créatures, afin qu’on ne dise pas: ‘mon père était plus grand que le tien’; et aussi afin que les Minim ne disent pas qu’il y a plusieurs créateurs dans les cieux; et aussi pour proclamer la gloire du Saint béni soit-Il car, alors que l’homme frappe beaucoup de pièces de son sceau et que toutes sont pareilles, le Roi des rois, le Saint, béni soit-Il, a apposé sur chaque homme le sceau du premier Adam, et pourtant, nul n’est semblable à son prochain. C’est ainsi que chacun peut dire: Le monde a été créé pour moi, je dois donc être droit, juste […] (Traduction « ‘Inyan »)
Voir aussi :
La laïcité offusquée