Les encénies
Hanouka a bel et bien subsisté dans le christianisme…
Nombres 7, 10 (Parasha Nasso)
וַיַּקְרִיבוּ הַנַּשִׂאִים אֵת חֲנֻכַּת הַמִּזַבֵּחַ בְּיוֹם הִמָּשַׁח אֹתוֹ
WYQRYBW HNSAYM ENKT MCBE BYWM HMSYE ATW
Vayaqribou HaNassi’im Ète ‘Hanoukat HaMizabéa’h BeYom HiMacha’h Oto`
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Traduction et note de La Bible d’Alexandrie (Cécile Dogniez et Marguerite Harl, dir., Gallimard)
Et les chefs firent l’apport pour l’inauguration* du lieu-d’offrandes au jour où il l’oignit …
* inauguration : en correspondance avec l’hébreu ‘hanukkah, formé sur ‘hanak, « commencer, introduire », le traducteur a innové avec le mot grec egkainismos, formé sur kainos, « nouveau » (on trouvera egkainosis en 7, 88 et le verbe egkainizo en Deutéronome 20,5). Le sens de ce lexique est plutôt celui de « renouvellement » : un bon exemple en est fourni par le récit de la « purification » et de la « restauration » du Temple après sa profanation (le mot egkainizo, « rénover », se lit en 1 Macchabées 4, 36-43), qui est à l’origine de la fête dite » de la dédicace » ou « des Lumières ». Le mot grec tà egkainia, les « encénies », désigne cette fête dans l’Évangile de Jean en 10, 22 et a subsisté chez les chrétiens pour la fête de l’inauguration d’une église.
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Traduction et commentaire de La Voix de la Thora (Elie Munk)
Les princes firent des offrandes inaugurales pour l’autel…
Cette cérémonie d’inauguration resta en usage en Israël, et fut répétée par Salomon, puis par les hommes de la Grande Assemblée, et le sera à l’époque du Messie, comme il est dit dans Ezéchiel, 43, 26 (Na’hmanide, VII, 13)
Voir aussi :
Inauguration et dédicace