Le Léviathan
Voici les occurrences du Léviathan (לִוְיָתָן, LWYTN, Liviatane) dans le Tanakh:
Psaumes 74, 14 – Toi tu as fracassé la tête de Léviathan, tu l’as donné pour nourriture au peuple, aux habitants du désert.
Psaumes, 104, 26 – Là se promènent les navires, et ce léviathan que tu as formé pour se jouer dans les flots.
Isaïe, 27, 1 – En ce jour, l’Eternel frappera de sa dure, grande et forte épée le léviathan, serpent fuyard, le léviathan, serpent tortueux; Et il tuera le monstre qui est dans la mer.
Job, 3, 8 – Qu’elle soit maudite par ceux qui maudissent les jours, Par ceux qui savent exciter le léviathan!
Job, 40, 25 – Attires-tu léviathan avec un hameçon ? et avec une corde lui forces-tu la langue ?
Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde. (Bertold Brecht, La résistible ascension d’Arturo Ui, Épilogue)
26 décembre 2008 à 23:38
Et vous remarquerez avec moi, cher monsieur, que LWYTN est la contraction de LWY et de l’inaccompli YTN du verbe NTN (donner, livrer, verbe du don de la Thora), autrement dit le Leviathan se lit comme « (à) Lévi il donnera ». Le Léviathan est bien la bête destinée aux saints (les lévites, les prêtres de dieu) lors du banquet eschatologique !
26 décembre 2008 à 23:42
Et puis, davar ‘aher oblige, j’ajoute en souriant que LWYTN a pour guématries 64 et 496… celles de MLKWT/Malkhout/le Royaume, les deux mêmes ! Drôle d’animal..
27 décembre 2008 à 11:23
La Wikipedia allemande écrit :
»’Leviathan »’ (hebr. לויתן »liwjatan » „der sich Windende“)
qu’est-ce que ça veut dire ?
27 décembre 2008 à 15:16
Cher MLL,
Ce « der sich Windende » est l’étymologie du Léviathan.
Le dictionnaire Gesenius a quant à lui :
« wreathed, twisted in folds » d’où j’en déduis une hypothèse pour l’allemand n’étant pas germaniste : celui qui souffle, distord ou est distordu (comme le Serpent), plus métaphoriquement qui est tempête, catastrophe (wind=vent) ou lié à catastrophes et tempêtes.
Il faudrait qu’un germaniste vous réponde.
Le Léviathan veut aussi dire la baleine et est donc à rapprocher du dag/dagah, le gros poisson de Jonas (une colombe avalée par une baleine, curieuse affaire que l’on rencontre surtout en poésie)… Melville y pensa-t-il en inventant Moby Dick et le fameux PeQoD qui part à sa recherche ?
A bientôt
Olivier-Pierre