La circoncision des Nations
Toutes les nations (…) m’environnaient comme des abeilles; elles s’éteignent comme un feu d’épines. Au nom de l’Eternel, je les taille en pièces.
אֲמִילַם, AMYLM, Amylem’ est répété trois fois, aux versets 10, 11 et 12 du Psaume 118, mais ne figure nulle part ailleurs dans le Tanakh.
« Je les taille en pièces » est la traduction de Louis Segond, et aussi celle de la Bible du Rabbinat.
Samuel Cahen, lui, traduit :
« Je les taillerai (en pièces) », au futur, avec « en pièces » entre parenthèses.
André Chouraqui dit : » Je les fauche »
John Darby est radical : « Je les ai détruites ».
Dans une conférence reproduite sur Akadem, intitulée « Quand les nations s’entre-béniront », Marie Balmary doute que le « Nom de l’Éternel » puisse détruire qui que ce soit. Elle observe que « toutes les nations », cela renvoie aux bénédictions de l’Alliance d’Abraham (BRYT MYLH, Bryt Mylah) et à la promesse de Genèse 22,18, juste après la « ligature d’Isaac » : « Et c’est par ta postérité que toutes les nations de la terre se béniront ».
La bonne traduction d’Amylem, celle, nous dit Marie Balmary, de la Bibliothèque de la Pléiade, est donc :
« Au nom de l’Éternel, je les circoncis », c’est-à-dire « je les ouvre les unes aux autres ».