Malachie, prophète, ange ou messager ?
La haftarah correspondant à la parasha Toledot est extraite du livre du dernier « petit prophète », Malachie. Ce nom n’en est pas un : il signifie simplement « Mon messager ».
Ce nom figure dans le premier et le dernier versets de la haftarah. Dans le premier, on le traduit par le nom « Malachie ». Dans le dernier, on le traduit par « mon messager ».
Le mot MLAK, Maléakh, messager, ne diffère du mot MLK, Mélekh, roi, que par l’adjonction d’un Aleph. En présence d’Agar ou d’Abraham, on le traduit par « Ange ». Mais il figure aussi, au féminin, dans le récit du sixième jour de la Création, lu dans le Qiddouch chaque samedi midi. On le traduit alors par « œuvre ».
Un messager divin, une œuvre divine, sont des manifestations et des preuves de la présence divine. Tel est Malachie, le dernier prophète.
19 mai 2010 à 17:25
Voir à ce sujet :
Franz de Haes : Malachie, les fils de Lévi et le peuple, L’Infini, n° 110, Printemps 2010